Traversée des Cévennes : Du 10 au 21 septembre (La coste > Foix)
Le départ de cette traversée se fait de La Coste, où nous avons passés 5 jours avec la famille, puis les amis, puis seuls pour récupérer de tout ça !
Ce jour de repos était nécessaire, d’autant plus qu’on savait que les jours d’après allaient être physiques !
Mont Lozère
On commence par un gros morceau avec l’ascension du plateau du Mont Lozère depuis Villefort, 15km de montée pour grimper 900m, avec 10km à plus de 7% : bienvenue dans les Cévennes !
Lors de la montée Allez encore un petit effort !
Le mont Lozère est un massif montagneux, avec différent sommets dont le plus haut, le pic de Finiels, est le point culminant des Cévennes avec ses 1699m. Nous traverserons ce massif d’Est en Ouest par une piste carrossable de quelques kilomètres pour aller rejoindre la source du Tarn puis de plonger dans sa vallée !
Petit village perdu sur le plateau Le petit ripipi derrière.. C’est le tarn ! Et on redescend !
Gorges du Tarn
Nous arrivons en fond de vallée au Pont de Montvert, magnifique petit village. Nous suivons ensuite la rivière jusqu’à Florac, trouvons un camping pour la nuit puis attaquons les populaires gorges du Tarn le lendemain matin.
Elles sont bien plus douces que celles du Verdon, et ce qui nous marque le plus ce ne sont pas les gorges en elles-mêmes mais plutôt son environnement avec le charme de ses villages et de sa végétation.
Le pont de montvert Début des gorges avec le causse Méjean sur la gauche Castelbouc On quitte le Tarn à Saint Enimie, direction le causse méjean ! C’est encore plus beau vu d’en haut <3 Un « col » de plus !
Causse méjean
Le causse méjean est compris dans le périmètre du site des Causses et des cévennes inscrit sur la liste du patrimoine mondial de l’Unesco.
Il s’agit d’un vaste plateau calcaire avec une altitude comprise entre 800m et 1247m (merci wikipédia).
Avec des petits airs de Mongolie, la traversée de cette Causse est difficilement descriptible. On y était si bien qu’on y est resté plus longtemps que prévu, ce qui nous permettait aussi d’aller faire un tour en haut du mont Aigoual.
Le Mont Aigoual au loin, du bout du causse
Le Mont Aigoual
La montée du mont Aigoual se fait tranquillement dans la forêt, la pente est relativement régulière et pas trop pentue. Des orages se forment durant l’ascension mais toujours assez loin de nous, on fait confiance à la météo qui nous annonce une dégradation mais plus tard, ce qui nous laisse le temps d’arriver au café d’en haut.
On prend même le temps de photographier les trombes d’eau qu’on voit au loin, on s’arrête souvent, on refait le plein d’eau dans une source le long de la route puis on prend la direction du sommet, qui n’est plus qu’à un kilomètre.
Sauf que tout ce temps « perdu » va nous être fatal !
On commence à sentir quelques gouttes à un peu plus d’un kilomètre du sommet, rien de bien méchant jusque là. On accélère quand même le rythme, ce serait con d’être mouillés maintenant !
Sauf que les petits gouttes se transforment très vite en grosses gouttes, puis en grêlons qui arrivent à l’horizontale. Antoine part se cacher derrière un camping car sur un parking et Noëmi, ne le voyant pas bifurquer va jusqu’au sommet en luttant contre la grêle..
On attend que ça se calme puis on se rejoint au musée, trempés bien comme il faut… On troquera la bière prévue au sommet contre un bon chocolat chaud !
Il y a une station météo france en haut du Mont Aigoual, avec un musée sur la météorologie très intéressant ! Nous parlons de notre voyage à un météorologue qui nous montrait les cartes des prévisions, et il est soulagé d’apprendre que nous serons à Carcassonne pour le week end : un épisode cévenol arrive ! Il s’agit de grosses pluies et orages se créant par l’air chaud de la méditerranée qui vient buter contre les reliefs, et arrivant chaque année en début d’automne.
Depuis le sommet La terrasse bien rincée après l’orage Route interdite aux voiture pour le début de la descente ! Le top Vue sur les montagnes héraultaises Bivouac au dessus de l’Esperou
Un second orage passe pas trop loin durant la descente mais quand même à côté : cet épisode est fini jusqu’au prochain !
Comme nous sommes dans le parc national des Cévennes, il est interdit de bivouaquer. Cependant la commune de l’Esperou et ses alentours proches sont en dehors du parc. Ainsi on trouve un chemin nous emmenant sur les hauteurs du village, en dehors du parc, et un spot magnifique avec vue sur le village s’offre à nous.
On profite des derniers rayons de soleil pour faire sécher ce qu’on peut et au dodo après deux journées usantes ! Le lendemain on descendra majoritairement : le plus dur des Cévennes est fait !
On croise un employé de la ville de bon matin qui vient regarder le niveau d’eau (nous étions à côté de la réserve du village), aucunement gêné de notre présence et avec qui nous discutons un peu.
Larzac et Communauté de l’Arche
Nous repartons et descendons les gorges de la Dourbies. Les reliefs se font plus doux et nous apercevons du « plat » au loin. La sortie du massif est proche !
Séchage des affaires et café à la fin de la descente, dans la très jolie ville de Nant, puis il faut remonter sur le causse du larzac ! Nous découvrons un nouveau village superbe : La Couvertoirade, où nous nous laissons tenter par un aligot et où on remplace le couteau perdu d’Antoine.
Nous prenons ensuite gentiment de la distance avec le massif nous offrant un recul sympa pour prendre de jolies photos !
Gorges de la Dourbies Massif de l’Aigoual Opération séchage le temps d’un café à Nant Puis découverte de La Couvertoirade La Couvertoirade On profite de notre court passage en Aveyron 😀 A la prochaine ! Arrivée à Nogaret
A Nogaret, nous retrouvons Ingrid et Grégoire, et leurs fils Arthur et Gabriel. Il y a 6 ans, il habitaient à Göteborg en Suède, et nous avaient hébergés durant notre tour d’Europe !
Ils viennent de s’installer à Nogaret et nous découvrons leur projet de communauté : https://lacommuneauxreves.wordpress.com/ . Ils se sont connus à un des centre de la communauté de l’arche en Isère.
Nous les aidons sur le chantier du moment, qui est l’installation d’un plancher dans un terrain en pente, afin d’y installer une yourte. On serait bien resté quelques jours de plus, surtout que le samedi soir c’est les festivités, mais l’orage arrive alors il est plus prudent de quitter la zone.
Passa Païs
Encore majoritairement de la descente le lendemain, sous un peu de pluie mais bien moins qu’annoncé ! La majorité des perturbations de l’épisode cévenol a été localisé plus à l’est, de Montpellier à l’Aigoual, tant mieux pour nous et nous aurons même droit à du soleil une fois arrivés sur la Passa Païs.
La Passa Païs est une piste cyclable construite à la place d’une ancienne voie de chemin de fer : pas de gros pourcentages, loin de la route, des tunnels rien que pour nous, le top !
Du coup on avance super bien jusqu’à ce qu’il faille passer un dernier col vers Carcassonne.
Massif du Haut Languedoc Pont cyclable à Olargues Beaucoup de petits tunnels = peu de D+
🙂Prochain massif : les Pyrénées ! Grosse région viticole ! Slurp
Orages à Carcassonne
Nous dormons à 15km de Carcassonne chez nos premiers hôtes Warmshowers français ! Un grand plaisir de retrouver l’accueil à la française, avec apéro, repas qui dure un peu et dessert 😁. Nous regardons ensuite l’orage arriver gentiment, et sommes bien contents d’avoir un toit pour la nuit et d’être parti du massif central où il y a eu de grosses inondations qui ont fait de gros dégâts 😐
Nous découvrons la cité de Carcassonne le lendemain :
Vue d’ensemble Pique nique le long des remparts Château Comtal En repartant
Durant notre tour des remparts, Antoine a perdu son aimant de compteur, qui a été éjecté par une sacoche qui est tombé sur les rayons..
Et repartant en direction de Montréal (pas de canadiens ici), où nous avions repéré un camping municipal, nous croisons une asso cycliste et trouvons un aimant de remplacement direct, donné par un cycliste qui n’en avait plus d’utilité.
Nous nous arrêtons bien plus longtemps que prévu, la boutique était le départ et l’arrivée d’une course locale, discutons avec beaucoup de monde, et avons même le droit à un café !
Pyrénées nous voilà !
Arrivés à Montréal, nous avons la mauvaise surprise de voir que le camping municipal a été fermé pour la saison, cause Covid… 😥
Alors qu’on se réjouissait de finir tôt et de se faire un semi jour de repos, n’ayant pas beaucoup roulé le matin non plus, on a du mal a repartir sur nos vélos !
Sur le chemin qui nous emmenait à un lac repéré sur la carte, on demande à un groupe autour d’un barbec un bout de terrain, et on nous propose d’aller camper dans les vignes qui étaient les leurs : vendu !
Dernière ouverture ensoleillée avant les Pyrénées qui sont bien bouchés
On passe en Ariège et les collines se font de plus en plus hautes. Nous empruntons de petites routes où nous sommes presque seuls, dans des paysages tout mignon.
Nous finissions cet épisode à Foix, puis trouvons un camping municipal ouvert, ce coup ci, pour faire notre mini break avant d’attaquer les premiers gros cols pyrénéens !
Massif ariégois Arrivée sur Foix Côté pile Côté face
Y’a plus qu’a espérer que la météo nous laisse un peu tranquilles ! Mais nous ne savons pas encore qu’elle nous jouera de sacré tours les prochains jours….
😏