Un paradis pour cyclo : Du 13 au 20 janvier (Hat Wanakon > Surat Thani)
La routine continue
Nous avons donc largement pris notre temps dans les parcs nationaux où nous avons tout le confort avec sanitaires et restaurants et le loisir de pouvoir écrire nos articles face à la mer, les pieds dans le sable. On ne va pas se mentir… Il y a pire pour écrire le blog 😁
Mais il faut bien repartir si on veut arriver en Malaisie un jour. Le matin du départ, nous nous réveillons aux premiers rayons du soleil, nos amis les écureuils nous y aidant en venant jouer dans les branches des 4 arbres entourant la tente.
Nous suivons la côte au maximum et profitons des routes secondaires bien moins fréquentées. Cette cote Est de la Thaïlande est relativement peu touristique et pour accéder à certaines plages il faut avoir son propre moyen de locomotion, ce qui explique notre tranquillité quotidienne. Nous naviguons ainsi entre plages désertes, cocotiers, villages, petits ports de pêches, palmiers, forêts de « caoutchoutiers ». Nous commençons à bien connaitre et reconnaître la végétation qui nous entoure et comprenons sa prolifération avec l’ombre qu’elle apporte!
Le midi, ou plutôt, durant les heures les plus chaudes de la journée (entre 11h et 14h), nous nous offrons des pauses dans les petits restaurants de bord de mer. L’occasion de se reposer à l’ombre car la chaleur nous fatigue bien plus que le froid. Cela nous permet aussi de découvrir la palette des plats Thaïlandais, dont nous commençons à bien connaitre les grands classiques!
En continuant vers le sud, nous ne croisons plus de parcs naturels, mais nous continuons de trouver de très belles plages où nous pouvons facilement bivouaquer, notamment celle-ci qui nous aura offert une eau transparente magnifique.
Bref, vous l’avez compris, cette côte est un pur régal. Si vous venez rouler par ici, ne prévoyez pas plus de 50km par jour 😋
Nouvel envol
Et pour couronner le tout, on peut voler ici !
Nous quittons la côte pour une journée afin de nous diriger vers le site de la ville de Chumpon, dernier site de parapente sur lequel nous pourrons voler à cette saison dans ce pays.
En chemin, nous passons la barre des 14 000km… Difficile de se dire que nous avons déjà pédalé 1000 km en Thaïlande!
Le jour où notre route quitte la cote pour s’enfoncer un peu dans les terres afin de trouver les hauteurs suffisantes pour voler, nous retrouvons la pluie! Cela faisait bien trois mois que nous n’en n’avions pas eu et elle nous surprend un peu (réveil express à 4h du matin pour installer le double toit!). Heureusement non loin de notre lieu de bivouac, nous trouvons un bâtiment qui nous permet de sortir les vestes étanches du fond de nos sacoches tout en restant au sec!
Tous aux abriiiiis
Nous campons à nouveau dans un temple, qui semble être le lieu de vie du village. Deux jeunes gens nous ont tourné autour un petit moment, se demandant bien ce qu’on faisait avec notre réchaud.
Notre splendide cuisine pâtes, sauce tomate, thon, ne les a pas beaucoup intéressée !
Les hommes du coin se rejoignent également ici, pour pratiquer le sepak takraw, deuxième sport en Thaïlande derrière la boxe !
Il s’agit, en gros, d’un volley avec les pieds 😀
Nous arrivons le lendemain matin sur le site de parapente à quelques kilomètres de là, camouflons nos vélos à l’attero et partons en petite rando pour grimper les 250m afin d’arriver au déco. Arrivés en haut, nous rencontrons 4 Français dont 3 parapentistes venus voler! Ils ont volé sur le site la veille et ainsi peuvent nous donner quelques indications.
camouflage local sous les palmiers Prévol Passage au dessus du déco
Ils décollent, Antoine les suit et réalise son 1er vol d’une heure du périple, dans des conditions idéales, pas trop fortes.
Nono de son côté ne se sent pas de s’élancer, les 3 arbres à la sortie du déco ne lui inspirent pas grande confiance bien que les 4 pilotes en l’air soient passés à plus de 10m d’eux… Elle redescend à pied avec l’épouse d’un des pilotes rencontré et la chienne du propriétaire du site qui nous a guidée lors de notre grimpette. 🙃
Nous décidons de repartir le jour même en direction de la plage la plus proche et trouvons un nouveau coin de bivouac splendide, seuls sur une plage immense.
Mais bon, on va pas vous mentir, tout n’est pas tout rose non plus dans cette partie. On va être honnête et vous parler de trois autres aspects de notre quotidien 😉
L’envers du décor
Chiens errants
Nous avons découvert que la Thaïlande est aussi le pays des chiens errants. C’est bien simple il y en a partout ! Au début nous les craignions de peur qu’ils nous attaquent ou soient porteurs de la rage.. Mais bien vite nous nous sommes rendus compte que les chiens errants Thaïlandais ne sont absolument pas agressifs et ont un grand respect pour les humains. Ainsi, nous n’en n’avons plus peur, et cela aide à la cohabitation lorsque certains d’entre eux attirés par l’odeur de nos repas, viennent se poser à quelques mètres de nous dans le fol espoir que nous n’ayons pas assez d’appétit pour tout manger!
l’un à gauche l’autre à droite!
Nous avons observé de nombreuses fois des Thaïlandais nourrir les chiens errants sur le bord de la route. C’est toujours la même scène, une moto/sidecar transporte une immense gamelle de riz, et dépose sur le bord de la route plusieurs petits tas, comme si chaque chien avait sa gamelle imaginaire sur le bord de la route. Cette pratique, bien qu’étrange de notre point de vue, après réflexion, doit contribuer à ce que les chiens errants ne soient pas agressifs envers l’homme. Cela les écarte aussi des villes et des poubelles. C’est donc une solution « bouddhiste » où chaque vie est importante (donc on ne peut pas éliminer ces chiens) sans que pour autant ceux-ci viennent perturber le quotidien des habitants.
Enfin tout ça, c’est ce qu’on a déduit… A reconfirmer avec les locaux quand l’occasion se présentera 😃
Les déchets
Sur la partie nord de la côte, nous nous sommes retrouvés dans des parcs nationaux où les plages sont nettoyées et par conséquent toujours très propres. Mais plus on descend vers le sud, plus on trouve de déchets sur les plages, ce qui nous attriste dans de si beaux sites.
Nous nous sommes renseignés et avons appris que l’an dernier, presque jour pour jour, a eu lieu une grosse tempête tropicale. Celle-ci a créé de très fortes vagues et des vents violents qui ont sévit sur toute la côte. Ce sont ces vents qui ont emporté un nombre important de déchets en provenance des villages côtiers (les poubelles sont de gros conteneurs ouverts) les emmenant vers la mer. Ainsi, au gré des marées, l’ensemble des déchets reviennent régulièrement se déposer sur le littoral et comme nous ne sommes ni dans un parc naturel, ni dans une zone touristique, rien n’est fait pour organiser le nettoyage de ces superbes plages…
Les serpents
On vous en parle car, bien que nous en ayons vu que 2 ou 3 vivants (et encore parfois juste un bout de queue), fuyant à notre arrivée, ils peuplent le bas côté des routes. On en retrouve tous les kilomètres, la plupart du temps bien aplatis.. Mais celui la semblait plus frais que les autres !
Nous voyageons avec ces serpents depuis la fin de la Chine. Au début nous en avions un peu peur, maintenant moins. Le fait qu’ils aient plus peur de nous que l’inverse est vrai et comme disent les Thaï : « On a plus de chance de mourir en se prenant une coco sur la tête que par une morsure de serpent ».
18 janvier ou la « Saint Murphy qui finit bien »
Murphy nous avait prévenu de sa visite de bonne heure avec l’un de nos oreillers qui s’est percé pendant la nuit. De quoi nous faire grincer des dents mais c’est bien vite oublié et nous partons pour une nouvelle journée.
Arrivés sur notre zone de bivouac Noëmi découvre qu’une de ses tongs s’est fait la malle. Zut, la plage sans tongs c’est moins pratique, mais murphy n’en reste pas là!
Depuis notre mésaventure Laotienne avec les termites, nous sommes doublement plus vigilants avec les petites bêtes qui nous entourent, lors de la recherche du lieu parfait pour planter la tente. Ainsi, Noëmi repère une fourmilière et de grosses fourmis rouges, s’en éloigne tout en repérant la zone où elles se déplacent quand soudain elle sent une grande douleur dans chaque jambe… Deux fourmis, une sur chaque jambe, s’étaient glissées sous son pantalon et l’ont piquée en simultanée. La peau de Noëmi qui réagit facilement aux piqûres d’insectes ne perd pas de temps avant de réagir très fortement à ces deux piqûres.
En 30 min, elle développe un urticaire géant, 30 min pendant lesquelles nous allons demander de l’aide à une maison voisine étant surpris et inquiets de l’ampleur de la chose. Nous tombons sur des gens géniaux qui vont même jusqu’à nous conduire au dispensaire situé à 2km, mais comme c’est le weekend, celui-ci est fermé. Entre temps, après recherche sur internet et confirmation avec un appel à Estelle, sœur d’Antoine et médecin, nous établissons le « diagnostic » et nous avons de quoi réagir dans notre trousse à pharmacie. Nous restons tout de même vigilants, afin que l’inflammation n’atteigne pas les voies respiratoires seul danger de l’urticaire géant.
Après cette course poursuite pour comprendre la situation, les habitants de la maison à qui nous avons demandé de l’aide nous invitent à rester dormir chez eux et nous préparent même un dîner.
Notre lit face au portrait du roi Leur version d’un « petit frichti »!
Ils sont aux petits soins pour Noëmi lui fournissant tous leurs trucs et astuces contre les démangeaisons, car même si nous avons levé le voile sur la réaction et que le danger est écarté, les démangeaisons, elles, sont bien là!
C’est dans les moments les plus difficiles qu’on fait les meilleures rencontres, ou plutôt c’est quand on a besoin des autres que les portes s’ouvrent très facilement.
En Thaïlande au final, bien que l’on reçoive milles et un sourires, nous ne demandons pas à camper chez les gens car c’est tellement facile (et agréable) d’aller sur une plage ou dans un temple. Par conséquent, tant qu’on reste dans ce confort, nous rencontrons moins de locaux.
Passage dans les terres
Au sud de chumpon, nous serons majoritairement au milieu des plantations de palmiers, délaissant un peu la côte, afin de rejoindre notre hôtel à Surat Thani.
Il était donc l’heure de dire au revoir à cette partie fantastique. Nous ne retrouverons le sable et les plages de l’autre côté de la Thailande, sur la côte ouest !
Et allez, une dernière pour la route 🙂