Cols, neige et retrouvailles : Des Pyrénées hautes en émotions ! Du 22 septembre au 4 Octobre (Foix > Vieux Boucau)
Départ en douceur
L’humidité est présente au lever de soleil, mais pas de pluie : on devrait être tranquille au moins pour la journée.
On commence par un premier petit col pour sortir de la vallée de Foix, pour arriver sur une voie verte qui va nous emmener jusqu’à Saint Girons : ancienne voie de chemin de fer encore une fois, donc globalement plat et roulant !
Nous sommes agréablement surpris par la jolie ville de Saint Girons, dans laquelle on prend notre pique nique : important d’avoir le ventre plein avant d’attaquer les choses sérieuses !
C’est parti pour les cols
On commence par le col du Portet d’aspet qui est connu pour ses pourcentages affolants… mais sur la montée de l’autre côté !
Ouff.. on fera seulement chauffer nos freins à la descente 😁
21k Les moutons sont venus prendre la pause au village de Portet d’Aspet Et de deux !
On pensait bivouaquer au sommet, mais on découvre qu’il y a un petit camping. On opte une fois de plus pour la douche chaude, et le gérant nous laisse l’accès au bar pour qu’on mange au chaud : tant mieux car la pluie a fait son apparition entre temps!
Petit camping au top ! Le lever de soleil se planque
On fait effectivement chauffer les freins à la descente et on attaque le col de menté dans la foulée, qui pique également les jambes !
Nous arrivons ensuite à Bagnères de Luchon, ville thermale sans grand charme, où nous sommes accueillis par Myriam et son copain. On arrive tôt ce qui nous permet de passer un peu de temps très agréable avec eux, et aussi d’aller faire un tour chez Soaring, magasin de parapente qui nous avait vendu nos voiles il y’a deux ans, à la coupe Icare, pour les remercier encore une fois (notre projet leur avait bien plu et ils nous avaient fait une belle ristourne!).
Et de trois ! Saint Béat, qui marque la fin de la descente Vallée du Luchon
Une grosse perturbation est annoncée pour les jours à venir, et heureusement nous trouvons des hôtes au pied du Tourmalet, qui nous acceptent le temps qu’il faudra ✌
Mais pour y arriver, il nous faudra passer deux gros cols dans la journée, bien connus des amateurs du tour de france :
Peyresourde : 13km à un peu moins de 7% de moyenne puis l’Aspin 12 km à 6,5 % de moyenne. On sera proche de notre record chinois de 2000m de D+!
Et de quatre !
Le premier col est certes pentu mais régulier, et nous avons nos premiers paysages vraiment montagneux (après les forêt ariégeoises). Le plaisir des yeux nous facilite l’effort !
Dans le timing prévu, on s’offre une petite pause au marché de la belle ville d’Arreau à midi, puis c’est parti pour l’aspin !
Tout comme Peyresourde, c’est régulier et magnifique, ça se fait sans soucis en 2h30 de pédalage. Pour la vue au sommet on repassera par contre 😅
Et de cinq ! Quelle belle vue ! Une descente semée d’embûches ! x)
On se fait plaisir dans la longue et belle descente sur des routes en parfait état, et on rejoint la vallée du Tourmalet par une piste forestière, qui nous permet de ne pas trop redescendre, pour arriver chez Juliane, Jérome et leur fils Yann.
Ils nous acceptent pour 3 nuits le temps que la météo s’améliore : première pause depuis longtemps !
On passe de bonnes soirées avec eux et leurs amis, à échanger sur nos voyages respectifs et sur bien d’autres sujets. Ils prêtent une paire de gants à Noëmi pour la descente du Tourmalet qui, malgré le soleil annoncé, s’annonce fraîche..
On suit également l’évolution de la neige pendant notre séjour et surtout l’état de la route. Le samedi soir, le col est toujours ouvert, et les webcams nous montrent une route un peu blanche mais praticable.
On est mieux au chaud
Dimanche matin, nous avons un grand soleil mais il a fait moins 10 au col pendant la nuit, après qu’il ait plu abondamment… Eau + gel = glace et beaucoup ! Mais ça on ne le savait pas encore lors de notre montée.
On grimpe 10km pour nous retrouver en haut de la station de la Mongie, où les skieurs étaient en nombre pour les premières glisses de l’hiver. Les paysages sont fantastiques avec ce blanc tout autour (quand on regarde pas la mongie qui est… moche, on peut le dire)
Sauf que certains skieurs nous mettent en garde : il semblerait que le col soit bien glacé et non praticable. En haut de la station, on tombe sur un barrage et on prend des infos : le col ouvrira d’ici 30 minutes, le temps que le sel et le soleil fasse leur effet : nous voilà rassuré !
Vraiment ?
« Ah mais vous voulez passer de l’autre côté ? Impossible ! »
Gluuups… Même à pied à côté des vélos ?
Un des gars de la station, qui a salé l’autre côté le matin même et a perdu le contrôle de sa machine nous le confirme : il y a 8 cm de glace, et même à pied à côté des vélos ça passera pas.. En tout cas, pas aujourd’hui..
Comme la descente est exposée ouest, elle n’a pas eu de soleil de la journée !
Y’a plus qu’à faire demi tour et contourner la montagne ! Bon ça va, ça nous fait que 20km de plus, et une loooongue descente nous attend vers Bagnères de Bigorre, puis globalement du plat vers Lourdes avant de remonter la vallée suivante.
Pic du midi de bigorre Vallée de Campan On se réchauffe facilement ! On voulait se caler à gauche mais la route est totalement glacée Bon baa euuh ? Avec du recul c’est pas mal aussi
Anabelle et Thomas vivent vers Gaillagos, à 7km d’Argelès. Ils nous avaient prévenus qu’il fallait pas compter les faire en une demi heure car c’est juste les 7 premiers km du col du soulor : Ca grimpe pour la fin de journée mais ça sera ça de moins à faire pour la suite !
Nous avions rencontré Anabelle en mai 2019, en Norvège, alors qu’elle voyageait avec sa sœur Flore. Le rendez vous avait alors été pris pour aller la voir dans sa région au retour, c’est chose faite.
Nous prévoyons aussi d’aller voir Flore dans un mois, qui nous a invité chez elle à Chambéry. C’est toujours un grand plaisir de retrouver des personnes que l’on a croisé durant le voyage !
Nous découvrons donc la demeure d’Anabelle et Thomas : une ancienne bergerie qu’ils ont retapé pour y vivre. Il leur reste pas mal de travaux mais l’essentiel est (presque) là, et le cadre est magnifique.
Et cerise sur le gâteau, leur maison est à proximité d’un atterrissage de parapente ! Le soleil étant de sortie, Antoine se fait le plaisir d’un vol rando en partant de chez eux.
La vue du déco, au col de Couraduque, est splendide :
Durant ce temps, Noëmi a passé sa journée à éplucher des pommes 😄
Le dimanche soir, nous avions rejoint nos hôtes à la cidrerie, où ils finissaient leur mission « jus de pomme » : ramassage, pressage, embouteillage. Ils ont produit plus de 800 litres de jus et les pommes trop mûres non utilisées seront transformés en compote.
Nous nous en régalerons le jour du départ, tout comme nous nous sommes régalés des fruits et légumes de leur jardin durant ces 3 jours.
Le plus beau pour finir
Tout comme le Tourmalet, le col d’Aubisque avait fermé à cause de la neige. Mais le soleil des deux dernières jours à fait bien fondre neige et glace, et ainsi le col a pu rouvrir !
Le soulor pour commencer Aura t on un peu de neige au col ? On (enfin Antoine) l’espère ! Et de six ! La route entre le Soulor et l’Aubisque, gros coup de coeur Derniers virages pour l’Aubisque Y’a plus qu’a redescendre vers l’océan maintenant 😁 Petit prêt du vélo à cette dame de 99 ans ! Sa famille voulait une photo avec nos vélos 💪 Vélos jaunes, verts et à pois : col classique du tour de france Ville et vallée de Laruns, qui nous emmènera vers Pau
Retrouvailles avec Max pour clore le chapitre pyrénéen
En fin d’année 2019, nous avions rencontré Sylvain et Maxime à Luang Prabang, au Laos. Nous avions roulé avec eux deux jours de Vang Vien à Vientiane avant que nos routes se séparent. Nous sommes pourtant restés en contact et nous avons notamment donné le porte bagage de Noëmi, qui s’en est séparée à Bangkok avec ses sacoches avant, à Maxime, en l’échange « d’une bière quand on viendra te voir à Pau ».
Il a mis fin à son périple plus tôt que nous, au début de la pandémie, et est donc à Pau pour sa promesse 😁.
A cause de soucis d’organisation et de covid, il ne peut pas nous héberger sur Pau, mais nous offre une nuit en chambre d’hôte et nous file les clefs de sa maison familiale à Vieux Boucau Les Bains, sur la côte Ouest, à 130 km de là.
On se fait une bonne grosse journée pour y arriver avant la tempête Alex, on évite globalement la pluie et le vent de face annoncé, et on se pose un jour avant l’arrivée de max, avec lequel on passera le week end à l’abri !
Salies de Bearn Arrivée à Vieux Boucau : on va devoir changer de cap ! Apéro et monopoly avec Max : on est pas bien là ? Sylvain et Maxime au Laos, fin 2019
On se repose donc bien au chaud, en bonne compagnie et on profite d’éclaircies pour aller se faire « sabler » la tête sur la plage 😂
On en profitera aussi pour aller au restaurant, pour fêter le nouveau job d’Antoine en station de ski pour l’hiver, un autre changement de cap 😉